À Maisons-Alfort et partout ailleurs : refuser le fascisme

Hier à Maisons-Alfort, 36 militants d’ultra-droite du GUD (groupe union défense), ont été contrôlés par la police nationale en se rendant à une manifestation à Paris. Ils étaient en possession de cagoules, bombes lacrymogènes et cutters, dans un sac-à-dos.

Le GUD est connu pour sa violence et pour son idéologie ouvertement néo-nazie, qui a été reconstruite après la dissolution d’autres organisations fascistes en 2022.

Les organisations fascistes et leurs militants, poussés par les succès électoraux de l’extrême-droite et une impression d’impunité, n’hésitent plus à « faire le coup de poing ».

À ce titre, le gouvernement porte une responsabilité grave : pour faire oublier ses échecs à apporter des solutions aux vrais problèmes des Français (inflation, crise du logement, chômage…), il fait diversion en reprenant les thèses de l’extrême-droite, avec la loi immigration par exemple.

Pour faire reculer l’extrême-droite violente dans la rue, il faut d’abord l’isoler et la battre sur le terrain des idées : sa capacité à s’imposer par la violence dépend de la force de ses idées dans la société !

Dans une crise qui fragilise des millions d’entre-nous, il ne suffit plus de « grands mots » pour combattre les discours simplistes et racistes de l’ultra-droite.

Les communistes du Val-de-Marne prennent et prendront toutes leurs responsabilités pour mener chaque jour la bataille des idées : contre l’extrême-droite et pour des Jours heureux, pour le progrès social, écologique et démocratique dans une France accueillante et fraternelle. Ils appellent tous ceux qui partagent ces combats à les rejoindre dans l’action.

Le vote de la loi immigration fait honte à la République !

Le vote de la loi « immigration » par la majorité présidentielle, la droite et les lepénistes, remet en question le fondement de la République Française, qui reconnaît depuis la Révolution de 1789 ses citoyens comme une communauté politique et non ethnique.

Pour les immigrés en situation régulière, la loi allonge les délais pour l’obtention de prestations sociales qui devraient leur revenir. Elle impose des quotas migratoires, avec des objectifs chiffrés.

Au lieu de porter les valeurs républicaines d’accueil et de fraternité, le gouvernement choisit une gestion comptable.

C’est un blanc-seing pour ceux qui exploitent de manière honteuse les immigrés, et qui imposent une concurrence entre immigrés et nationaux.

Comble de la honte, les mineurs aussi sont touchés. Des enfants arrivés en France avant 12 ans, qui y auront peut-être vécu toute leur vie, pourront désormais être expulsés.

De plus, avec la promesse faite à la droite d’un projet de loi sur l’Aide médicale d’État, c’est toute la santé publique qui est menacée : une épidémie ne regarde pas les titres de séjours, et les urgences coûtent bien plus que la prévention !

En outre, si des difficultés objectives sont vécues par bon nombre de nos concitoyens et quelles que soient leurs origines, ce n’est pas en raison d’une inadéquation génétique à notre Nation, mais bien à cause de l’ordre économique et politique ultralibéral qui a cassé tous les outils d’émancipation, et singulièrement l’école de la République en lui retirant les moyens de ses ambitions d’élever chaque citoyen à égalité.

Les communistes du Val-de-Marne s’indignent de cette loi qui ne fera que renforcer les lepénistes dans les pays. Ils dénoncent l’irresponsabilité des élus qui l’ont voté, en s’appuyant sur le discours idéologique de l’extrême-droite. Ils appellent à continuer la mobilisation pour s’y opposer. Ils appellent les Val-de-Marnais à interpeler avec eux les parlementaires du département qui ont voté cette loi de la honte : Frédéric Descrozailles, Mathieu Lefèvre et Guillaume Gouffier-Valente (Renaissance), Maud Petit (Modem), Michel Herbillon, Christian Cambon et Marie-Carole Ciuntu (LR) et Laurent Lafon (UDI).

Ian Brossat, sénateur de Paris, est intervenu au sénat sur ce projet de loi. Retrouvez sa prise de parole ci-contre.